Geht auf wie eine Blume
Notes de programme
« … « geht auf wie eine Blume » ou « Il sort comme une fleur, puis il est coupé, et il s’enfuit comme une ombre qui ne s’arrête point » (Job 14:2), est tirée d’une traduction allemande de la bible, publiée par Martin Luther. Croyant que nous avons tous le droit de lire celle-ci, peu importe notre nationalité, Luther en créé une version allemande en 1534 et ainsi contribue énormément au développement de cette langue. Ma pièce est une traduction de mes influences musicales vers un idiome qui est encore, pour moi, incompréhensible. Celui-ci est constitué d’une fragilité sonore et éphémère, évoquant ainsi une continuité temporelle inévitable.
Claude Vivier cherchait à traduire ses expériences comme voyageur dans sa musique, par exemple, dans Shiraz, pièce pour piano seul, il s’inspire de son expérience vécue en suivant deux chanteuses non-voyantes à Shiraz. Le choral situé vers la fin de l’œuvre et ressemblant a une prière intense, évoque ses conflits personnels envers la mort et la religion.
« geht auf wie eine Blume » n’est pas une prière, mais l'expression d’une incertitude personnelle envers l’infini. »
- William Kuo