Once I Forgot What Distance Sounds Like
Notes de programme
La distance dans la pièce se manifeste à travers des sons qui sont loin et proches : lorsque les instrumentistes entrent et sortent de leurs positions originales les uns par rapport aux autres et par rapport au public ; lorsque le paysage sonore des enregistrements change leur proximité par rapport à l'oreille ; lorsque les sons que l'on pense avoir entendus révèlent autre chose. La distance est présente lorsque je pense aux différents enregistrements de paysages urbains et à leur représentation sous forme de sons composés aux souvenirs du jour où je les ai pris ou lorsque j'imagine le jour où quelqu'un d'autre les a pris. La distance est présente dans les enregistrements eux-mêmes, car il s'agit de villes qui s'écoutent parfois elles-mêmes, rêvant du passé à partir de décombres post-industriels, ou de l'avenir lorsque des grues tirent le poids des ardoises vers le ciel.
Ces paysages sonores variés proviennent de quatre villes différentes : Lviv, Montréal, Copenhague et Toronto. Les distances qui les séparent sont nombreuses et variées, dans le temps, l'espace, mais aussi dans la matérialité de la qualité de l'enregistrement. L'absence de lien entre elles est parfois entendue ou masquée selon la façon dont on l'entend; elle peut cacher ou révéler quelque chose de nouveau, tout comme sa ville ou sa personne préférée.