Notes de programme

Si on l’ouvrait - pour flûte alto, clarinette basse, violon, violoncelle, piano, flex sur pied, boîtes senseurs, boîte avec automate de projection et traitement en temps réel quadriphonique.

Chacun de nous a une boîte. Celle-ci change avec le temps. Qu'elle soit grande ou toute petite, rectangulaire ou pas, une question revient. Dois-je encore l'observer, un peu, encore un peu, encore beaucoup, beaucoup trop? Parfois, on l'oublie, parfois elle nous hante. Pourtant elle est toujours là. Et si je l'ouvrais?

Sonia Paço-Rocchia (www.musinou.net) a une pratique diversifiée allant de la composition à l’installation sonore cinétique interactive en passant par l’art web, le code créatif, la lutherie numérique, la lutherie brute et l’improvisation libre. Le cœur de son œuvre est sonore; sa recherche est sur les formes ouvertes et la prospection de nouveaux timbres.

Depuis quelques années, elle travaille sur la lutherie d'instruments de métal d'esthétique brute qu'elle utilise tant dans ses pièces installatives  qu'en musique de scène.  Les flex sur pied sont des instruments de type flex-a-tone/égoïne sur lesquels elle travaille entre autres pour son installation Flex. Ils ont été utilisés dans cette pièce pour leurs sons parfois fois vocaux, brutes ou mécaniques, parfois intrigants, touchants ou encore anxiogènes.

Forme ouverte où la lutherie numérique fait partie de l'écriture de l'œuvre, tant de son côté théâtral que compositionnelle, Si on l’ouvrait, est une pièce écrite à la suite de plusieurs pièces pour instruments solos et pour ensembles avec le même genre de lutherie numérique et contraintes théâtrales; une recherche vers une pièce de plus grande envergure.

L'automate de projection à l'intérieur d'une des boîtes est quant à lui réactif aux sons produits et fait écho au titre de l'œuvre: Si on l’ouvrait.

- Sonia Paço-Rocchia