Okinamaro
Notes de programme
Okinamaro s’inspire de deux textes de l’écrivaine argentine Silvina Ocampo : La permission de parler et Le chien Okinamaro. Le premier raconte la vie dans un monde où l’action de parler est limitée. La plupart du temps, le silence est imposé. À certains moments, sont interdits les mots, les pleurs, les cris, les soupirs... Lorsqu’il est possible de parler, il y a tellement de bruit que personne ne peut s’entendre. Un passage de cette histoire évoque le souvenir d’un chien qui pleure, comme dans le poème Le chien Okinamaro. De cette évocation est née l’idée d’une histoire enchâssée dans une autre, qui a inspiré à Rocío Cano Valiño sa pièce Okinamaro.
L’oeuvre éparpillera sur scène différents groupes instrumentaux et en explorera différentes combinaisons et configurations, mettant en relief tantôt l’un tantôt l’autre, avant que tous convergent pour former une grande masse sonore. Le traitement des instruments, pouvant devenir objets sonores, interrogent notre rapport au son, au bruit, au silence. Qu’est-ce que c’est qu’un son ? Qu’est- ce qui perturbe le silence ? Comment les sons électroniques interagissent avec les sons acoustiques ?
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Pour 14 musiciens (Proxima Centauri, HANATSUmiroir et Paramirabo)
flûtes : Sylvain Millepied, Ayako Okubo, Jeffrey Stonehouse
saxophone : Marie-Bernadette Charrier
clarinette : Victor Alibert
claviers : Hilomi Sakaguchi, Daniel Áñez
percussions : Benoit Poly, Olivier Maurel, David Therrien-Brongo
violon : Hubert Brizard
alto : Laurent Camatte
violoncelle : Viviana Gosselin
électronique : Christophe Havel